Trois livres parisiens du XVIIIe et XIXe siècle, un forain bavarois formé à Montmartre, des écrivains et penseurs français, une déclaration et un label : tout converge vers la même évidence : la frite, avant d’être belge, est d’abord profondément française.
Ces trois ouvrages, tous publiés à Paris, font partie des plus anciens documents connus qui parlent de la pomme de terre et de sa préparation en friture. Ils montrent que bien avant de devenir un emblème belge, la frite est déjà solidement ancrée dans la cuisine française.
Quand la frite arrive en Belgic, ce n’est ni une invention surgie de nulle part, ni un hasard : c’est la prolongation directe d’un savoir-faire parisien déjà ancien.
Jean Frédérik KRIEGER, surnommé « Monsieur Fritz », est un immigré bavarois qui apprend à confectionner des frites à Montmartre, à Paris, vers 1842. En 1844, il s’installe comme forain en Belgique et ouvre la première baraque à frites du pays, en vantant « ses pommes de terre frites à l’instar de Paris ». Autrement dit, c’est bien la frite parisienne qui franchit la frontière.
Même certains historiens belges, comme Pierre Leclerc, reconnaissent que l’origine parisienne de la frite est pleinement crédible, au vu de ces sources françaises antérieures à l’essor belge. Quand l’histoire française convainc jusque chez nos voisins, cela donne encore plus de poids à ce patrimoine.
Bien avant d’être revendiquée comme « belge », la frite accompagne la vie politique, culturelle et gastronomique de la France. De Parmentier à Roland Barthes, en passant par Victor Hugo ou Flaubert, elle traverse les siècles et les sensibilités.
Après la famine de 1785, il organise la promotion de la pomme de terre avec le soutien de Louis XVI et en cultive à grande échelle près de Paris. Sans lui, la frite n’aurait peut-être jamais trouvé sa place dans l’assiette des Français.
Sacré Empereur à Notre-Dame en 1804, alors même que la frite commence à apparaître du côté du Pont-Neuf à Paris : la capitale impériale voit naître, presque en même temps, un empire et un symbole populaire.
Grand amateur de frites, il incarne cette génération pour qui la pomme de terre et ses préparations ne sont plus un simple substitut de disette, mais un véritable plaisir.
Lui aussi adepte de la frite, preuve que ce plat populaire s’invite jusque sur les tables des plus grands esprits de la littérature.
Il adorait les frites : un clin d’œil savoureux quand on pense à sa vision du monde, mêlant spleen et plaisirs très concrets.
On aime imaginer qu’il voyait dans la frite un plat simple mais parfaitement « composé », comme une phrase bien tournée.
Il qualifiait les frites « d’admirables » : un compliment rare sous sa plume, qui rappelle combien la cuisine peut réveiller les souvenirs.
« Le goût des frites, c’est parisien » : une phrase qui résume à elle seule l’ancrage de la frite dans l’imaginaire populaire de la capitale.
Il voit dans la frite le « signe alimentaire de la francité » : pour lui, ce n’est plus seulement un aliment, mais un symbole culturel à part entière.
« Les frites, c’est patriote et nostalgique » : une phrase qui condense l’émotion que suscite ce plat chez beaucoup de Français.
Au crépuscule du siècle des Lumières, la France invente une frite populaire, servie en cornets dans les rues de Paris, qui devient très vite un marqueur du Paris populaire, puis un symbole culinaire reconnu dans le monde entier.
Aujourd’hui, cette histoire se prolonge à travers une véritable Déclaration de la frite traditionnelle et authentique et un label créés pour la protéger, la respecter et la transmettre.
Pour garantir tout cela dans le temps, la frite est désormais protégée par un label Frites Authentiques Françaises porté par FRITES KORNER : un cahier des charges précis, des pommes de terre françaises tracées, des huiles sélectionnées avec l’aide d’un ingénieur spécialiste et une préparation toujours manuelle dans nos ateliers.
Des livres, des hommes, un label… et une frite.
Entre les premiers ouvrages parisiens, le savoir-faire transmis à Montmartre, les grandes figures françaises qui l’ont adoptée et la création d’un label dédié, la frite apparaît pour ce qu’elle est : un patrimoine culinaire français vivant, que FRITES KORNER s’engage à préserver et à faire découvrir, cornet après cornet.
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