LA FRITE FRANCAISE

Documents historiques

Les origines françaises de la frite

Trois livres parisiens du XVIIIe et XIXe siècle, un forain bavarois formé à Montmartre, des écrivains et penseurs français, une déclaration et un label : tout converge vers la même évidence : la frite, avant d’être belge, est d’abord profondément française.

1794 · 1805 · 1834
1 · Trois ouvrages fondateurs

1794, 1805, 1834 – Aux sources de la frite parisienne

Ces trois ouvrages, tous publiés à Paris, font partie des plus anciens documents connus qui parlent de la pomme de terre et de sa préparation en friture. Ils montrent que bien avant de devenir un emblème belge, la frite est déjà solidement ancrée dans la cuisine française.

1794 Couverture de la Cuisinière républicaine
La Cuisinière républicaine – publiée à Paris chez Mérigot jeune. Ouvrage signé Catherine Mérigot, premier livre de cuisine en français rédigé par une femme et entièrement consacré à la pomme de terre, avec 31 recettes et des conseils pour la conserver.
1805 Almanach des gourmands de Grimod de La Reynière
Almanach des gourmands, de Grimod de La Reynière – l’un des premiers textes à mentionner la pomme de terre cuite en friture. La technique de la frite est déjà bien présente dans le paysage parisien du début du XIXe siècle.
1834 La cuisinière de la campagne et de la ville
La Cuisinière de la campagne et de la ville – Nouvelle cuisine économique (15e édition, 1834, Paris). Best-seller culinaire qui décrit une cuisine de tous les jours où la pomme de terre, y compris frite, tient une place essentielle.
2 · De Paris à la Belgique

Krieger, Montmartre et la frite “à l’instar de Paris”

Quand la frite arrive en Belgic, ce n’est ni une invention surgie de nulle part, ni un hasard : c’est la prolongation directe d’un savoir-faire parisien déjà ancien.

Jean Frédérik KRIEGER, surnommé « Monsieur Fritz », est un immigré bavarois qui apprend à confectionner des frites à Montmartre, à Paris, vers 1842. En 1844, il s’installe comme forain en Belgique et ouvre la première baraque à frites du pays, en vantant « ses pommes de terre frites à l’instar de Paris ». Autrement dit, c’est bien la frite parisienne qui franchit la frontière.

Même certains historiens belges, comme Pierre Leclerc, reconnaissent que l’origine parisienne de la frite est pleinement crédible, au vu de ces sources françaises antérieures à l’essor belge. Quand l’histoire française convainc jusque chez nos voisins, cela donne encore plus de poids à ce patrimoine.

Illustration ancienne d'une baraque à frites
Illustration d’une baraque à frites de foire. En Belgique, Krieger installe la première en revendiquant des frites « à l’instar de Paris » : la trace d’une filiation clairement française.
3 · Illustres amateurs

La frite dans le cœur des grandes figures françaises

Bien avant d’être revendiquée comme « belge », la frite accompagne la vie politique, culturelle et gastronomique de la France. De Parmentier à Roland Barthes, en passant par Victor Hugo ou Flaubert, elle traverse les siècles et les sensibilités.

Portrait d'Antoine-Augustin Parmentier

Antoine-Augustin Parmentier

1737 – 1813 · Botaniste, agronome, médecin

Après la famine de 1785, il organise la promotion de la pomme de terre avec le soutien de Louis XVI et en cultive à grande échelle près de Paris. Sans lui, la frite n’aurait peut-être jamais trouvé sa place dans l’assiette des Français.

Portrait de Napoléon Bonaparte

Napoléon Bonaparte

1769 – 1821 · Empereur des Français

Sacré Empereur à Notre-Dame en 1804, alors même que la frite commence à apparaître du côté du Pont-Neuf à Paris : la capitale impériale voit naître, presque en même temps, un empire et un symbole populaire.

Portrait de La Fayette

Gilbert du Motier de La Fayette

1757 – 1834 · Homme politique et militaire

Grand amateur de frites, il incarne cette génération pour qui la pomme de terre et ses préparations ne sont plus un simple substitut de disette, mais un véritable plaisir.

Portrait de Victor Hugo

Victor Hugo

1802 – 1885 · Poète, romancier, dramaturge

Lui aussi adepte de la frite, preuve que ce plat populaire s’invite jusque sur les tables des plus grands esprits de la littérature.

Portrait de Charles Baudelaire

Charles Baudelaire

1821 – 1867 · Poète, critique d’art

Il adorait les frites : un clin d’œil savoureux quand on pense à sa vision du monde, mêlant spleen et plaisirs très concrets.

Portrait de Gustave Flaubert

Gustave Flaubert

1821 – 1880 · Romancier

On aime imaginer qu’il voyait dans la frite un plat simple mais parfaitement « composé », comme une phrase bien tournée.

Portrait de Marcel Proust

Marcel Proust

1871 – 1922 · Écrivain

Il qualifiait les frites « d’admirables » : un compliment rare sous sa plume, qui rappelle combien la cuisine peut réveiller les souvenirs.

Portrait de Louis-Ferdinand Céline

Louis-Ferdinand Céline

1894 – 1961 · Médecin, écrivain

« Le goût des frites, c’est parisien » : une phrase qui résume à elle seule l’ancrage de la frite dans l’imaginaire populaire de la capitale.

Portrait de Roland Barthes

Roland Barthes

1915 – 1980 · Philosophe, sémiologue

Il voit dans la frite le « signe alimentaire de la francité » : pour lui, ce n’est plus seulement un aliment, mais un symbole culturel à part entière.

Portrait d'Yves Montand

Yves Montand

1921 – 1991 · Chanteur, acteur

« Les frites, c’est patriote et nostalgique » : une phrase qui condense l’émotion que suscite ce plat chez beaucoup de Français.

4 · Déclaration & Label

Déclaration de la véritable frite traditionnelle et authentique

Au crépuscule du siècle des Lumières, la France invente une frite populaire, servie en cornets dans les rues de Paris, qui devient très vite un marqueur du Paris populaire, puis un symbole culinaire reconnu dans le monde entier.

Aujourd’hui, cette histoire se prolonge à travers une véritable Déclaration de la frite traditionnelle et authentique et un label créés pour la protéger, la respecter et la transmettre.

  • Art. I La frite authentique est le symbole de la liberté, de l’égalité, de la joie et du plaisir partagé.
  • Art. II Elle fait pleinement partie de l’histoire culturelle, culinaire et gastronomique française.
  • Art. III Son goût populaire est aimé de tous, sans limites ni frontières.
  • Art. IV Elle doit être traitée avec respect et envie : on ne la bâcle pas, on la prépare avec soin.
  • Art. V Elle se reconnaît à sa couleur dorée, sa croustillance extérieure et son fondant intérieur.
  • Art. VI Elle garde son authenticité – et parfois sa peau – sans être standardisée artificiellement.
  • Art. VII Son procédé de fabrication respecte la double cuisson traditionnelle.
  • Art. VIII Elle est coupée en bûchettes de gros calibre, généreuses et structurées.
  • Art. IX Elle est frite dans un mélange d’huiles végétales de qualité, étudié pour préserver son goût naturel.
  • Art. X Son odeur et sa saveur doivent susciter l’appétit de tous, sans distinction.

Pour garantir tout cela dans le temps, la frite est désormais protégée par un label Frites Authentiques Françaises porté par FRITES KORNER : un cahier des charges précis, des pommes de terre françaises tracées, des huiles sélectionnées avec l’aide d’un ingénieur spécialiste et une préparation toujours manuelle dans nos ateliers.

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS – LIBERTÉ · ÉGALITÉ · FRITERNITÉ
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen inspire ici, avec respect et humour, la Déclaration de la frite traditionnelle et authentique.
Label Frites Authentiques Françaises
Label « Frites Authentiques Françaises » – garant de l’authenticité, de la qualité et de la fraîcheur de notre frite, héritée d’une tradition familiale et d’un patrimoine culinaire français.

Des livres, des hommes, un label… et une frite.

Entre les premiers ouvrages parisiens, le savoir-faire transmis à Montmartre, les grandes figures françaises qui l’ont adoptée et la création d’un label dédié, la frite apparaît pour ce qu’elle est : un patrimoine culinaire français vivant, que FRITES KORNER s’engage à préserver et à faire découvrir, cornet après cornet.

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